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Enseignes des siècles passésEnseignes d'ici et d'ailleurs
A voir aussi - Présentation
Le périodique "Le Magasin pittoresque" des années 1850 ayant publié plusieurs articles d'Eustache de la Quérière, en pré-publication de son ouvrage "Recherches historiques sur les enseignes", j'ai reproduit sur cette page les enseignes illustrant ses articles, accompagné d'une partie de ses écrits. Afin de rendre plus lisible ces reproductions de gravures, j'ai joué avec un fond gris afin de mettre en exergue les parties les plus significatives de ces enseignes. Les illustrations d'Eustache de la Quérière sont ici complété par celles sur les rues de Lyon par A Steyert, in Le Magasin pittoresque de1855. Voir la page sur Lyon, à ce sujet, sur mon autre site des Visites photographiques.
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Un pêcheur logeant sur les bords du canal qui réunit le Rhin à l’Ill était plus riche d’enfants que de fortune sonnante. Il avait beau jeter ses filets : les goujons qu’il retirait de l’eau, et par ci par là quelques perches ou brochets, suffisaient à peine au strict nécessaire de la famille, et il n’y avait pas à penser à lui servir le dimanche un rôti doré ; pour elle, le maigre était toute l’année à l’ordre du jour. Or, voyant tous les jours un troupeau de beaux canards bien blancs, bien propres, bien gras, qui appartenaient à un riche voisin, faire leurs ébats dans les eaux devant sa maison, le pauvre diable, le cœur navré, fit de dangereuses réflexions sur la capricieuse disproportion des fortunes d’ici-bas. Sa conscience était assez élastique, et sa logique ne l’était pas moins. Il se dit un jour : « Ces canards enlèvent les poissons qui devraient être la proie de mes filets ; s’ils sont ma propriété, pourquoi ne les prendrais-je pas au fond de leur estomac ? » Pour y parvenir, il attacha, de grand malin, de petits morceaux de lard à des ficelles attachées au fond du canot, et quand les canards voraces y mordaient, il les retirait avec le poisson qu’ils avaient englouti. Depuis cette découverte, la table du pauvre pêcheur était souvent garnie d’une pièce savoureuse qui faisait les délices des siens, et dont sa femme ramassait avec soin le tendre duvet pour les lits de ses enfants. Mais le troupeau de la gent volatile diminuait ainsi sensiblement : le riche voisin se mit aux aguets et surprit le pêcheur en flagrant délit, La justice intervint et trouva à redire à cette manière de pêcher les goujons dans l’estomac des canards : le pêcheur fut condamné. Un de ses amis, pauvre peintre, lui vint en aide, et peignît l’enseigne du « Renard prêchant aux canards, » qui fit une sorte de réputation à la maison : on venait, le dimanche, s’y régaler de friture. |
Enseigne d'Amiens, du 16ème siècle : l'Espousée
« La Gerbe d’or » sculptée en pierre, à la maison n°2, rue aux Fèves, dans la Cité
Paris - 16ème siècle
La Barge
La maison de la Barge (barque) existe encore (en 1855) rue Grand-Pont, à Rouen. Elle porte le numéro 36.L’enseigne en relief a été transportée au Musée d’antiquités du département. Elle était montée à l’entrée de la maison, sur le pignon de la porte surbaissé en moulures gothiques du quinzième siècle. Elle représente une barque, la voile enflée et voguant sur les flots agités. A remarquer les trois canards (ou oies ?) Peut-être une indication sur l'activité de l'enseigne : vente de volailles ??? |
Enseigne du 16ème siècle, la Carpe,à Orléans, rue des Hôtelleries, n° 11,
sculptée sur un joli cartouche du temps de Henri II
La marque que l’imprimeur Adam Cavelier avait adoptée pour les livres qu’il éditait,
se retrouve, comme enseigne, à la façade de la maison qu’il habitait à Caen,
rue des Jésuites, présentement rue de la Préfecture. Cette maison porte le millésime de 1628 et le n° 30. C’est un grand médaillon en bas-relief, parfaitement conservé et très bien exécuté, représentant un cavalier armé de toutes pièces, ayant sur la poitrine le monogramme du nom de Jésus avec la légende : IN NOMINE TUO SPERNEMUS INSURGENTES IN NOBIS. Psa. 43. |
La Brasserie du Géant
L’enseigne de la « Brasserie du Géant, » dans la Krulenau, à Strasbourg, représente Goliath armé de pied en cap, et le petit David lançant la pierre avec sa Ronde. L’inscription explicative, en rimes barbares allemandes, avertit le lecteur que l’homme doit mettre toute sa confiance en Dieu et ne pas trop se fier à ses propres forces. |
La Fontaine de Jouvence
La Fontaine de Jouvence, rue du Four-Saint-Germain à Paris, n° 67, jolie sculpture du seizième siècle. (On se rappelle que Jouvence était une nymphe que Jupiter métamorphosa en une fontaine aux eaux de laquelle il donna la vertu de rajeunir ceux et celles qui iraient s’y baigner, ou qui en boiraient.) |
« Le Fort Samson, » rue du Dragon, n° 24, en face la petite rue Taranne à Paris.
C’est un fort remarquable médaillon en faïence émaillée du seizième siècle représentant Milon de Crotone.
« Au Sagittaire, » rue des Vergeaux. C’est le signe du zodiaque qui existait sur une maison d’Orléans.
Les sept souabes : enseigne strasbourgeoise, non documentée dans l'article
Se réfère au célèbre conte allemand, reprit par les frères Grimm
La truie qui file
L’enseigne de la Truie qui file, qu’on voit à une maison du marché aux Poirées à Paris, rebâtie depuis peu (vers 1850), est fameuse par les folies que les garçons de boutique des environs y font à la mi-carême, comme étant sans doute un reste du paganisme. |
Aux deux Vipères
Enseigne de Lyon : Aux deux Vipères. on la trouve en 1764, 7 rue Raisinen, où il y avait une école de pharmacie : c’était aussi la marque des de Tournes, imprimeurs qui illustrèrent les presses lyonnaises du seizième au dix-huitième siècle ; leur enseigne est au n° 9, mais elle n’est pas visible ; ils y joignaient cette devise : Ne vis alteri feceris quod tibi fieri non vis (Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qui vous fût fait). |
Enseigne Le Cheval d'argent, rue puits-Gaillot, à Lyon
Enseigne Sunt similia tuis (ils.elles sont comme vous), 1715, place du Marché, Vaise, à Lyon
et donc deux licornes qui se font faces
Enseigne de Droguiste, rue Lanterne à Lyon
Tel un renard qui concocte sa mixture
Enseigne Aux point du jours, 10 rue de Jussieu à Lyon
Le soleil est représenté sous forme d'un visage dont une main se frotte l’œil gauche... il se réveille !
Enseigne Au vert galant, 1739, 13 rue Henry, à Lyon,
où est sculpté un jeune homme qui semble offrir gracieusement un verre
A noter que la date 1739 ne saute pas aux yeux, ainsi coupée en deux.
La Gerbe
Aux premières années du dix-huitième siècle appartient l’une des plus belles enseignes de Lyon, celle de la Gerbe. Elle est remarquable, non par ses proportions, qui sont assez restreintes, mais par la perfection du travail, qui dénote un ciseau habile et exercé. Alors les artistes les plus célèbres ne dédaignaient pas de mettre la main à de modestes travaux. Il s'agit bien entendu d'une scène de moisson accomplie par des des angelots |
Enseigne Le Merle, 53 rue de l'Hôpital à Lyon
Ici aussi, comme ci-dessus, il semble s'agir de moisson...
Enseigne À la Cage, 1749, 19 rue de la Cage, à Lyon
L'enseigne semble représenter une prison dans une tour
Enseigne de potier À l'envie du pot, 27 quai de Bourgneuf, à Lyon
On peut, sans trop de présomption, chercher l’auteur de cette petite composition parmi les noms des grands sculpteurs qui illustraient Lyon à cette époque, 1718, à l’Envie du Pot. L’un des deux personnage, par son turban et son accoutrement bizarre, représente un étranger : le voici qui accourt d’un pays lointain, attiré par la renommée du potier. |
Enseigne de l'Arbre sec, n° 15 de la même rue, à Lyon
Il semblerait que ce soit la présence de cette enseigne qui a déterminé le nom de la rue
La corne de cerf, enseigne de cabaret de Lyon, 30 rue St Georges
Il existe dans le quartier Saint-Georges un cabaret célèbre, depuis le 18ème siècle au moins, par une cérémonie burlesque. Quand un nouveau client s’y présente, le maître du lieu apporte gravement une vaste coupe pleine de vin, enchâssée entre deux bois de cerf, qui s’élèvent au-dessus et la dépassent au-dessous de telle façon qu’on ne peut la disposer que sur un support destiné à cet effet. Cependant le cabaretier répète les couplets d’une chanson bouffonne, tandis que son nouvel hôte vide la tasse ; mais celui-ci ne peut achever de boire sans s’engager la tête entre les deux cornes. Tout près de là, il y a l’enseigne de la Corne de cerf. |
Enseigne de l'hôtel La Bombarde, 10 rue de la Bombarde, à Lyon
A la Bombarde, est une enseigne refaite et déplacée en 1772 ; mais les anciens bâtiments en ont gardé le nom, et on montre encore l’hôtellerie dont, il y a deux cents ans, Monconys parlait ainsi. |
Enseigne Le grand cheval blanc, 10 rue de Grenelle à Lyon
L’enseigne du grand Cheval-Blanc date du règne de Louis XII. Exécutée en ronde bosse, sur de très grandes proportions (demi-nature), elle représente un vigoureux coursier richement enharnaché, et conduit par un petit page. Il est peint et doré au naturel ; mais, par suite de restaurations successives, le page a été transformé en négrillon, sans doute au dix-huitième siècle, alors que les domestiques noirs étaient à la mode. L’importance de cette enseigne ne permet pas de l’attribuer à une hôtellerie ; elle fait d’ailleurs partie intégrante de l’édifice auquel elle appartient ; elle est donc de l’ordre de celles qui servaient de désignation aux maisons elles-mêmes. |
Enseigne Au croissant, 11 rue de Paradis à Lyon, 16ème siècle
Il ne s'agit sans doute pas d'une enseigne de boulangerie,
car les premiers croissants sous sa forme actuelle dateraient du milieu du 19ème siècle
Enseigne Le Phénix, 3 rue st Georges à Lyon, 16ème siècle
Le phénix se reproduit lui-même à l'identique : quand il sent sa fin venir, il construit un nid d'aromates, cannelle, encens et autres ; il y met le feu, bat des ailes pour attiser les flammes et s'y consume. Une fois réduit en cendres, il en renaît oisillon. La tradition la plus ancienne est moins poétique car il renaît de son cadavre. (source Wikipedia) |
Enseigne Aux quatre vents, à Strasbourg
Enseigne de la maison Aux trois lèvres de la rue la rue de l’Homme-de-Pierre de Strasbourg
Enseigne de boulanger, à Strasbourg
Enseigne de la brasserie A l'Ours, à Strasbourg
Enseigne Au sanglier, de maison de Strasbourg
Enseigne de Strasbourg Au pélican
Enseigne d'Hôtel La Carpe bridée
... Auparavant l'Hôtel du Rhin portait le nom de « la Carpe bridée » sur la façade était peinte à fresque une énorme carpe montée par un petit amour, guidant sur les flots le poisson qui tenait un mors dans sa large gueule. |
Hôtel des Trois-Cornets
enseigne d'une maison d'apothicaire
à Paris
Dans la rue de la Boucherie, une maison de la fin du quinzième siècle ou du commencement du seizième, à la porte de laquelle un médecin et un apothicaire sont sculptés, chacun à part, sur les montants. Le médecin, vêtu d’un long manteau, a la tête couverte d’un chapeau et regarde le contenu d’une bouteille qu’il tient d’une main, tandis que l’autre est appuyée sur une escarcelle. Devant lui est un lutrin portant un livre ouvert, L’apothicaire a dans les mains un tamis double. Une sorte de torsade très peu apparente, qui se trouve au milieu de la partie cylindrique, semble indiquer la place du crin. Ces bas-reliefs sont fort curieux pour le costume et pour l’ameublement. Au-dessous de chacun d’eux se trouve un écu dont les armoiries ont été mutilées. Trois cornets font partie du blason que l’on voit sous l’apothicaire. Aussi la maison s’appelait-elle l’hôtel des Trois-Cornets. |
A l'ours
Enseigne d’Orléans: « A l’0vrs, » marché à la Volaille, n° 4, exécutée en bosse
L’écrevisse
Enseigne de «l’écrevisse, » rue de l'écrevisse. C’est une écrevisse, figurée en terre cuite rouge, encastrée dans un mur, base ancienne d’une maison démolie. Une étoile et un poisson sont au-dessus pour faire connaître probablement que là on trouvait gîte de jour et de huit. |
Les quatre fils Aymon
La ville d’évreux ne possède plus qu’une seule de ses anciennes enseignes : « Les Quatre Fils Aymon, » type curieux tiré d’une vieille légende et qui s'est multiplié dans toutes nos villes au seizième siècle. Les quatre fils Aymon sont représentés casque en tête, cuirassés et montés sur le même cheval qui est bardé de fer. L’un porte une hallebarde, l'autre une rondache ; le troisième a la main sur un long poignard, appelé miséricorde ; et le quatrième l'a sur une épée. L’armure du cheval est composée de cinq pièces, savoir : du chanfrein, espèce de masque ou de petit bouclier modelé sur la forme de la tête du cheval et s’y appliquant exactement ; de la crinière ou barde de crinière, pièce composée de tasseaux articulés et mobiles qui protégeaient la partie supérieure du cou ; du poitrail ou devant de barde (ainsi que rappelle une ordonnance de Henri II, de l’an 1549), et des flançois, La première de ces pièces garnissait le poitrail, et les deux autres les flancs du cheval. Ce sujet est placé dans un paysage, où l’on voit à gauche une église, et à droite un fort. |
Les Trois pommes
enseigne de la rue des Trois pommes à Bourges
Les Trois flûtes
Pilier d’angle, sculpté de trois flûtes énormes, prises dans une seule pièce de bois,
au coin des rues Joyeuse et Bourbonnoux, à Bourges
Enseigne d'épicier-moutardier
A Beauvais, l’enseigne de l’épicier-moutardier. C’est une de ces facéties dont nos pères, plus rieurs que nous ne le sommes à présent, ne se faisaient pas faute. Ce relief était placé sur une maison située dans la rue du Châlié. Elle est conservée au musée d’antiquités de la ville. |
Au barbeau couronné
L'enseigne du Barbeau, dans la cour du Barbeau, section Saint-Privé de Bourges,
porte l’inscription suivante en caractères gothiques : Au Barbeau coronea.
L'Ile du Brésil
Un des bas-relief de Rouen est la belle enseigne de l’IIe du Brésil que l’on voyait rue Malpalu avant le percement de la rue de la République. Ce bas-relief se compose de deux parties, et représente l’exploitation et l’embarquement de bois du Brésil, bois qui est employé dans la teinture, et probablement à la destination de Rouen, dont les négociants entretenaient des relations avec le Nouveau-Monde. Il est aussi très vraisemblable que ce bas-relief fut exécuté vers l’année 1550, c’est-à-dire à l’époque où Henri II, roi de France, et Catherine de Médicis, sa femme, firent leur entrée à Rouen. Une relation du temps, extrêmement rare et curieuse, rapporte que, entre autres divertissements, le corps municipal les régala du singulier spectacle de la représentation du pays et des naturels du Brésil, dans lequel figurèrent plusieurs espèces de singes et grand nombre de perroquets et autres oiseaux, que les navires des bourgeois de Rouen avaient apportés du pays pour la circonstance, ainsi que trois cents hommes façonnés et équipés à la mode des sauvages, parmi lesquels il y en avait bien, dit la relation, cinquante naturels sauvages. |
Au Noble d'or
L'enseigne Av Noble d’or, rue des Chaudronniers à Amiens. Le Noble d’or est une allusion à la monnaie de ce nom. C’est un personnage à mi-corps portant une couronne et tenant de la main gauche une espèce de sceptre. Deux écus non blasonnés l’accompagnent. Au-dessus de celui qui est à sa gauche se trouvent les lettres A. L. |
L'Homme de fer
Un homme en armure complète orne encore une maison de construction moderne.
C’était l’enseigne d’un marchand de fer ;
elle donne son nom à une petite place au débouché de la place Kléber de Strasbourg
A voir aussi
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