In Dictionnaire Furetière de 1690
FENETRE. f. f. Ouverture qui se fait dans les bâtiments pour leur donner du jour. Cette maison est bien percée, il y a des fenêtres sur la cour & sur le jardin.
On dit des fenêtres à meneaux, des fenêtres grillées, à jalousie, à paniers ou filets de fil d'archal, à verre dormant. Les fenêtres doivent avoir quatre pieds d'ouverture entre les deux tableaux ou pieds droits.
On le dit aussi des vitres & volets qui ferment ces ouvertures. Cette maison est bien délabrée, il n'y a ni portes ni fenêtres.
On dit figurément, que les yeux font les fenêtres de l'âme.
On appelle fenêtres, des endroits vides qu'on laisse dans les écrits, pour y mettre ce qu'on n'a pas eu loisir d'y écrire.
En termes d'Anatomie on appelle fenêtres, deux trous ou ouvertures qui se trouvent dans l'oreille intérieure, & qui percent l'os des tempes. Elles ont toujours une figure régulière, l'une étant ronde, & l'autre ovale.
Faire fenêtre, se disait du temps des anciens tournois, quand on exposait les jours des courses sur les fenêtres des maisons les plus proches de la lice les Ecus & les Bannières des principaux tenants ou assaillants. On faisait fenêtre le lundi pour tournoyer le mardi. On disait aussi, fenêtrer les Bannières.
On dit proverbialement d'un importun, que si on le chasse par la porte, il entre par la fenêtre.
On dit aussi d'un homme indigne qui se fait recevoir dans un corps illustre par brigues & artifices, qu'il y est entré par les fenêtres.
On dit aussi pour expliquer la nécessité qu'il y a de faire une chose, qu'il faut passer par là, ou par la fenêtre.
On dit en se moquant d'un fanfaron, que si on n'y prend garde, il jettera la maison par les fenêtres.
On dit d'un bon ménager, qu'il ne jettera pas son bien par les fenêtres.
On dit populairement, Il est demain fête, les marmousets sont aux fenêtres, quand on voit bien des gens qui regardent par la fenêtre.
Photographie pour la semaine 2 de l'année 2012 |