|
|
Juin, mois des coquelicots, L'an passé, j'ai déjà dit mon penchant pour les coquelicots, avec la page 'Coquelicots en bords de route' et dire les paroles de la chanson écrite par Raymond Asso pour Mouloudji, qui trottent dans la tête : .../...
Nom scientifique : Papaver rhoeas L., Papavéracées Les pétales de coquelicot entrent dans la composition de la tisane dite des quatre fleurs,
Vous trouverez en bas de page une description du coquelicot,
Et ici, parce que le coquelicot s'exprime d'abord par sa couleur, l'article ROUGE du dictionnaire Furetière de 1690 ROUGE, adj. m. & f. & subst. Couleur éclatante qui est propre à représenter le feu. Ce mot vient de rubius, rubeus, ruber. Ménage. En Physique on remarque trois sortes de rouge en général. L’un tient du bleu, comme le colombin, le pourpre & le cramoisi. L’autre tient du jaune, comme la couleur de feu & l’orangé. Entre ces extrémités il y en a un qui ne tient ni de l’un, ni de l’autre, qu’on appelle proprement le rouge. L’acide fait devenir rouge le noir, le bleu & le violet ; il change le rouge en jaune, & le jaune en jaune très- pâle. L’alcali change le rouge en violet ou en rouge de pourpre, & le jaune en feuille morte. Les matières terrestres & sulfurées deviennent rouges par une grande chaleur ; & quelques-unes deviennent enfin noires, comme on voit à la brique, au bol rouge, à la sanguine, à l’ardoise, à la pierre ponce, qui par le moyen d’un grand miroir ardent se vitrifient en un émail noir. Les écrevisses deviennent rouges à un feu médiocre, & à un grand elles deviennent noires. Le souffre & le mercure mêlés & poussés au feu font un fort beau rouge qu’on appelle cinabre artificiel. Si l’on verse dans la solution bleue du tournesol un esprit acide, comme jus de citron, elle deviendra d’un beau rouge ; & si l’acide est bien fort, ce rouge tirera sur I’orangé, ou sur la couleur de feu. L’alcali la remettra en sa première couleur bleue ou violette. Lors qu’on filtre du vin fort rouge, il perd presque toute sa couleur. Il y a de petites boulettes rouges dans le sang, que si on les ôte par le moyen du filtre, il n’aura plus de couleur. Les astres qui se lèvent dans les nuées paraissent rouges, à cause des réfractions. La couleur de feu est le rouge le plus foncé. C’est une beauté des lèvres d’être bien rouges, & un grand défaut des yeux. En termes de Blason, le rouge s’appelle gueules, cinabre, belic ou belis, & riche couleur. On appelle au Palais le livre rouge, un livre couvert de basane rouge, où on enregistrait autrefois les défauts obtenus aux présentations, lesquels on délivrait après les trois jours d’enregistrement sur ce livre. Et figurément on a dit qu'on était écrit sur le livre rouge, quand on était en danger de souffrir quelque condamnation, ou quelque autre mal, comme il arrivait, lorsqu’on avait offensé quelque personne puissante qui s’en pouvait venger dans l’occasion. On faisait aussi autrefois la preuve de son innocence par l’attouchement du fer rouge, dont la maniére est amplement décrite dans les notes à la fin des Capitulaires de Charlemagne avec les prières & les cérémonies qui s’y faisaient. On appelle aussi des arrêts en robes rouges, les arrêts qui se donnaient autrefois en la Grand’ Chambre solennellement & avec les habits de cérémonie, pour servir de loi à l’avenir sur une question de Droit ou de Coutume dépouillée des circonstances du fait. Rouge, se dit aussi pour faire la désignation de plusieurs choses qui ont du rapport avec cette couleur. On appelle un Cardinal un chapeau rouge, un bonnet rouge, la calotte rouge, parce que ce sont les marques de sa dignité. Rouge, s. m. C’est un fard dont les femmes se colorent les joues & les lèvres. Cette femme se met du rouge. Il y a du rouge en feuille qu'on appelle rouge d'Espagne ; d’autre rouge en liqueur, qui est un extrait de tonture d'écarlate. Rouge, se dit proverbialement en ces phrases.
Photo de la semaine 23 de l'année 2013 |
Le même en espagnol : Rojo como las amapolas |
Le même en anglais : Red as poppies |
Parcourir les sujets du trimestre en cours |
Le même en espagnol : Rojo como las amapolas |
Le même en anglais : Red as poppies |
Article de 1892 du dictionnaire d'agriculture de Barral et Sagnier
COQUELICOT. — Plante annuelle appartenant à la famille des Papavéracées, connue sous les nom de pavot coquelicot, pavot des champs, pavot rouge, ponceau, etc., et qui croît spontanément dans les terrains calcaires. Cette plante se multiplie beaucoup parce que ses graines s’échappent très aisément des capsules. Elle est souvent très commune sur les terres calcaires argileuses ou calcaires siliceuses dans les céréales d’hiver ou les céréales de printemps Aussi se trouve-t-on parfois dans la nécessité de la faire arracher à la main pendant les mois d’avril et de mai, c’est-à-dire avant l’apparition des épis du Froment et de l’Orge ou des panicules de l’Avoine. Quand elle est abondante dans les fourrages d’hiver, on doit faucher ceux-ci prématurément afin de prévenir la formation et la maturité de ses semences. Les fleurs du Coquelicot sont calmantes, légèrement narcotiques et sudorifiques. On les emploie après les avoir fait sécher. Fraîches, elles exhalent une odeur vireuse analogue à celle de l’opium. Photo de la semaine 23 de l'année 2013 |
Série précédente : Amours de murs en murs |
Série suivante : Randonnées d'escargots |
Dépôt de Copyright contre toute utilisation commerciale
des photographies, textes et/ou reproductions publiées sur ce site
Voir explications sur la page "Accueil"
Plan de site | Recherches | Qualité | Liens |