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Depuis quelques mois un fait divers soulève l'indignation des défenseurs des animaux : deux assez vieux éléphants nommés Baby et Népal devaient être euthanasiés, soupçonnés d'être porteur de tuberculose. Leur sort est actuellement en suspens, après intervention jusqu'au sommet de l'état. Cet éléphant rouge-sang pourrait en être le symbole. Cet éléphant pourrait être aussi le symbole de la déclarations que viennent de faire des ONG lors de la Convention sur le Commerce international des espèces menacées :
Et pour compléter quelques clins d'oeil historiques.
Ce qu'on en disait en 1690 dans le dictionnaire de Furetière : ELEPHANT. S. m. Le plus gros, le plus fort & le plus spirituel des animaux terrestres à quatre pieds. Il a peu de poil, semblable à celui des buffles, aussi-bien que son cuir, qui est noir, épais & dur à percer, quoi qu’on le sente doux au toucher. Il a la tête grosse, le col court, les oreilles larges de deux palmes. Son nez, qu'on appelle sa trompe, est long & creux comme une grosse trompette, & il lui sert de main. Il est fait d’un gros cartilage qui lui pend entre les dents. Son pied est rond, large de deux ou trois palmes, tout couvert de durillons, & a cinq ongles semblables aux coquilles de St. Michel; & sa queue est faite comme celle des buffles, de trois palmes de long. De son simple pas il atteint les hommes qui courent, & il fait trois milles par heure. Il a le pied si sur, qu’il ne fait jamais un faux pas, & il est: bon à passer les montagnes. Il nage mieux qu’aucun autre animal que ce soit, & il se couche et il se lève avec la même facilité que font les autres bêtes, contre l’opinion des Anciens, qui ont cru qu’il n’avait point de jointures. On l'enchaîne par le pied de derrière, & on l’attache à un arbre, ou à quelque chose qui ne soit pas difficile à ébranler. On fait combattre quelquefois les éléphants, qui se heurtent de leurs dents comme les taureaux de leurs cornes. D’un coup de trompe ils tuent un chameau ou un cheval. Il vit à la campagne de feuilles & de fruits. Il ne peut endurer ni bride, ni arrêt; il ne laisse pas d’obéir à ses gouverneurs, dont il entend le langage. Les Auteurs en content plusieurs merveilles, la plupart fabuleuses, jusque là qu’on dit que si on lui commande de faire peur à quelques-uns, il court vers lui en fureur comme s’il le voulait mettre en pièces; & lorsqu’il en est proche, il s'arrête tout court sans lui faire du mal. Cardan dit que les dents d'éléphant se peuvent amollir & étendre comme les cornes de bœuf: mais ce secret est à présent inconnu. On prend les éléphants en les faisant tomber dans des pièges ou creux couverts de claies & d’un peu de terre. Mais s’ils en sont échappés une fois, ils arrachent une branche avec leur trompe, & sondent le terrain, pour voir s’il est ferme. On les prend aussi avec des barricades faites dans des lieux étroits, où il y a une femelle en chaleur qui les appelle. Elle se couche sur le dos pour les attendre, contre la nature des autres animaux, & se prépare pour cela un chevet de feuilles & de branches d’arbres élevé de quatre ou cinq pieds. Ils ne couvrent jamais leurs semelles en quelque chaleur qu’ils soient, tant qu’ils voient quelqu'un. Elles portent un an. Quand ils sont pris une fois, ils ne touchent plus à la femelle. Ils entrent pourtant quelquefois en chaleur, & alors ils font si furieux, qu’ils ne s'arrêtent point qu’ils n’aient sacrifié quelqu’un à leur furie, ou si on ne leur présenté du feu d’artifice, après quoi ils sont fort traitables. Ils vivent quelquefois cent ou six vingts ans, & croissent jusqu'à trente. Leurs défenses sont l’ivoire qu’on voit par deçà. On en a vu de la longueur d’une toise, & grosses comme la cuisse: & quoique les éléphants soient fort communs dans l’Inde, on ne laisse pas de vendre les beaux quatre ou cinq mille écus. On a vu des éléphants hauts de treize ou de quinze pieds. Peyrard dit avoir vu porter à un éléphant avec ses dents deux canons de fonte attachés ensemble avec des cables, pesant chacun trois mille livres, l'espace de cinq cent pas. L'éléphant sert à la guerre, & il porte une pièce d’artillerie de fer de six pieds de long avec son affût, qui porte un boulet d’une livre. Il faut bien cent livres de riz à chaque éléphant par jour pour le nourrir. On en fait des pelotes avec du beurre & du sucre.
L'éléphant blanc du Siam
.../... Dans un autre passage, l’abbé rapporte en ces termes la cause et les suites des guerres de Pégou :
Photo de la semaine 11 de l'année 2013 |
Le même en espagnol : Elefante de sangre en graf |
Le même en anglais : Elephant of blood in graf |
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Cette vue du collage d'un graf d'éléphant,
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Le rat et l'éléphant
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Le même en espagnol : Elefante de sangre en graf | Le même en anglais : Elephant of blood in graf |
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