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Affiches et affichettes et autres panneaux et 'réclames' qui nous abreuvent de leurs messages. En d'autres pages, j'ai déjà publié affiches et affichettes dans la thématique des Graph'murs., En voici d'autres, en partie plus récentes. Les messages sont souvent plus directs, mais quelquefois aussi plus obscurs.
In 'Dictionnaire français illustré et Encyclopédie universelle' de Dupiney de Vorepierre, édition de 1867 AFFICHE, substantif féminin. Feuille écrite ou imprimée qu’on fixe dans un lieu apparent, pour avertir le public de quelque chose. || Petites Affiches, Feuille périodique d’annonces. Tous les peuples anciens paraissent avoir connu l’usage et l’utilité des Affiches. Les Grecs s’en servaient pour la publication des lois. Leurs affiches étaient des tablettes de bois qui tournaient sur pivot et qu’on exposait sur les places publiques. Chez les Romains, l’affiche, selon l'importance de son objet et la durée qu’elle devait avoir, était primitivement gravée sur le bois, l’ivoire ou le bronze. Par la suite, on se borna simplement à l’écrire sur parchemin. Les citoyens, de même que le gouvernement, avaient le droit d’afficher ; aussi en usaient-ils largement. Comme de nos jours, les libraires tapissaient leurs boutiques avec les titres des ouvrages qu'ils mettaient en vente, et chaque industrie agissait de même. On apposait ordinairement ses affiches à des piliers et à des colonnes destinés à les recevoir. La domination romaine introduisit cette coutume dans les Gaules, et elle s’y perpétua. Malgré les nombreux moyens de publicité que nous possédons, au premier rang desquels il faut placer les journaux, le système d’annonces au moyen des affiches prend chaque jour plus d’extension. La législation le consacre et le protège en portant des peines contre ceux qui déchirent les affiches apposées par ordre de l'administration, et en ordonnant l’impression et la publication d’affiches dans des lieux nombreux. C'est ainsi qu’on doit afficher les règlements de police, les actes de mariage, les séparations de biens, les actes de société, les listes électorales et du jury, etc. AFFICHER, v. a. ( lat. adverbe à ; figere, ficher, attacher). Poser une affiche, un placard en lieu apparent, pour avertir le public de quelque chose, Afficher une vente, une ordonnance de police. — Par exagération, on dit, en parlant d’une chose qu’on voudrait faire savoir à tout le monde : Non-seulement je le dirai, mais je l'afficherai partout. Autres textes et exemple historique ci-dessous
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UNE AFFICHE DES RECRUTEURS DE L’ANCIEN TEMPS.En 1766, l’affiche suivante était placardée sur les murs de Noyon.
Nous reproduisons une image satirique des années 1720, dirigée contre le débordement des affiches.
LES AFFICHEURS DE L’ANCIEN RéGIME. Au moment où les affiches d’utilité publique et privée se multipliaient de la sorte, la discorde régnait dans le clergé à cause de la bulle Unigenitus. Les adversaires de la bulle, réduits au silence par la police, ne laissaient pas que d’imprimer clandestinement des milliers de pamphlets : l’émission ne pouvant s’en faire que par des voies détournées, on imagina d’y employer l’industrie des afficheurs. Ce corps de métier, improvisé en quelque sorte par la nécessité du moment, ne renfermait pas dans son sein toutes personnes choisies. Bien des vauriens sans feu ni lieu, bien des batteurs de pavé qui ne savaient pas seulement leurs lettres, avaient pris la jatte à colle et la brosse. Pour un peu d’argent, les uns, dans leur audace, les autres dans leur ignorance, consentaient facilement à se charger de placards diffamatoires dont ils couvraient les murs pendant la nuit. Par surcroît de précaution, l’année suivante, 1722, on exigea des afficheurs qu’ils sussent lire et écrire ; qu’ils ne posassent d’affiches que celles qui seraient revêtues du privilège ; qu’ils opérassent deux fois par semaine, le dépôt à la chambre des libraires d’un exemplaire des pièces qui leur auraient été confiées ; enfin que leurs nom et fonction fussent placardés à la porte de leur domicile. Le gouvernement de Louis XV eut besoin de renouveler plusieurs fois ces prescriptions. Nous en avons gardé dans notre législation l’article 283 du Code pénal, qui punit de six jours à six mois d’emprisonnement toute personne posant des affiches sans nom d’auteur ni d’imprimeur.
Affiche ci-dessus et texte in 'Le Magasin Pittoresque', année 1845 |
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